Le printemps est la saison de la renaissance, de la flore, de la faune, mais jamais comme cette année la renaissance n'est synonyme de retour à la vie. Les images arrivant directement du Japon le démontrent. Les personnes portant le masque anti-Covid, comme le prévoit le protocole, reviennent remplir les jardins où sont en fleurs les cerisiers.
Ponctuels comme sur des roulettes, les arbres des parcs de Tokyo et de nombreux autres quartiers du Pays du Soleil Levant ont fleuri. Ces petites fleurs peignent les jardins en rose, les branches remplies de pétales enveloppent les avenues bordées d'arbres, transformant le Japon en un lieu de conte de fées.
Ce phénomène est appelé « hanami » et le terme est désormais utilisé partout dans le monde, même en Italie où l'on trouve plusieurs jardins remplis de cerisiers en fleurs qui rappellent les parcs japonais. Les Japonais sont si précis qu'ils connaissent exactement le jour et l'heure à laquelle les « sakura » (cerisiers) fleuriront. En effet, il existe des sites Internet qui suivent l'évolution de la situation dans tout le pays et qui indiquent exactement où et quand assister au « hanami ».
Le cerisier est un symbole sacré qui représente la renaissance et la fragilité et sa floraison a lieu en différentes semaines selon la zone climatique, à commencer par les régions du sud du Japon. Vous suivez un itinéraire idéal du Sud au Nord, appelé « sakura zensen », qui permet de profiter pleinement de la diversité des paysages et des nuances créées par les cerisiers en fleurs. La première région à assister au hanami est Okinawa.
Les fleurs de cerisier sont désormais devenues un symbole du Japon. Un moment magique qui attire chaque année des touristes pour admirer les jardins "sakura" et venant de tous les coins du monde, avec des vols spéciaux et opérationnels renforcés en raison de la forte demande qui atteint les compagnies aériennes. Malheureusement, pour la deuxième année consécutive, en raison du Covid, ce merveilleux spectacle qui marque le réveil du printemps est réservé aux seuls locaux. Il faut se contenter de l'admirer de loin, en rêvant, un jour, de pouvoir le voir en personne : « l'effet waouh » est garanti.